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"Gestion durable des ressources naturelles et filière coton dans l'Est du Burkina Faso"
Fada N'Gourma du 15 au 19 mai 2008
Télécharger la présentation de l'ECID de Fada N'Gourma (pdf)
- Qu’est-ce que l’Espace Citoyen d’Information et de Dialogue (ECID) et quels sont ses objectifs ?
- Pourquoi un ECID sur la gestion des ressources naturelles et la filière coton ?
- Quels sont les résultats attendus de l’ECID de Fada ?
- Qui organise l’ECID ?
- Organigramme de l’ECID
- Quand et où aura lieu l’ECID ?
- Comment se déroulera l’ECID ?
- Qui sont les témoins-experts ?
- Thématiques abordées à l’ECID
- Comment est sélectionné le panel de productrices/teurs ?
- Qui finance l’ECID ?
- Qui assistera à l’ECID ?
- D’où vient le nom ECID ?
- Qu’est-ce qui est prévu après l’ECID ?
Qu’est-ce
que l’Espace Citoyen d’Information et de Dialogue (ECID) et
quels sont ses objectifs ?
L’Espace Citoyen d’Information et de Dialogue (ECID) «
Gestion durable des ressources naturelles et filière coton dans
l’Est du Burkina Faso » est un espace de débat équitable
et transparent spécialement consacré aux productrices/teurs
de la région de l’Est du Burkina Faso.
Il a pour principaux objectifs :
1. de permettre l’accès à une information diversifiée
mais de première qualité concernant la gestion des ressources
naturelles et la filière coton.
2. de créer un espace de dialogue et d’expression pour les
productrices/teurs qui, après avoir auditionné les témoins-experts,
pourront exprimer leur point de vue à travers la formulation de
recommandations
Un panel de 30 productrices/teurs sélectionnés selon des critères précis mènera les débats à travers l’audition des témoins-experts et formulera des recommandations. Les recommandations elles-mêmes sont destinées à la fois aux autorités décentralisées et nationales, et aux populations de la région.
Pourquoi
un ECID sur la gestion des ressources naturelles et la filière
coton ?
La culture du coton est une des premières sources de revenus pour
la population du Burkina Faso. Les ressources naturelles sont tout aussi
essentielles pour ces mêmes populations, à majorité
rurales. Cependant, si les interactions entre ces deux composantes centrales
du système socio-économique actuel ne sont pas bien analysées
et gérées de manière durable par tous les acteurs
intéressés, l’effet de ces interactions peut compromettre
chacun de ces deux secteurs, à savoir l’économie du
pays et les moyens de vie de nombreuses populations.
En particulier, la question de l’impact de la culture du coton sur l’état des ressources naturelles de la région de l’Est du Burkina Faso et sur la situation économique et sanitaire des populations nécessite d’être débattue. Y a-t-il des alternatives imaginables pour les techniques de production promues actuellement (coton conventionnel et coton OGM Bt) ou pour la filière elle-même ? Quel pourrait être l’apport des savoirs traditionnels ou améliorés en matière d’utilisation des sols et des ressources naturelles ?
Une telle analyse requiert non seulement la participation de l’Etat et des spécialistes, mais aussi et au premier chef celle des principaux acteurs concernés que sont les productrices et les producteurs. L’ECID de Fada N’Gourma vient répondre spécifiquement à ce besoin en créant un espace où les productrices/teurs pourront accéder à l’information et débattre de ces questions.
Quels
sont les résultats attendus de l’ECID de Fada ?
Les principaux résultats attendus sont:
1. l’expression d’une diversité d’expertises
: expertise des chercheurs, expertise des paysans, expertise des ONG et
associations dépositaires d’une expérience pertinente
du terrain ;
2. des échanges ouverts d’informations et de points de vue
sur les thématiques abordées ;
3. la formulation par les productrices et producteurs de recommandations
concernant :
a. les orientations de développement pour la région et
b. des mesures concrètes à mettre en œuvre après
ECID.
Qui
organise l’ECID ?
L’organisation de l’ECID est gérée par un Comité
de Pilotage présidé par le Conseil Régional de l’Est
et dans lequel sont représentée les différentes structures
concernées par la question au niveau régional à savoir
:
1. le Conseil Régional (Président)
2. l’Union Régionale des Producteurs de Coton
3. l’Association des Municipalités de l’Est
4. la Chambre Régionale d’Agriculture
5. la Radio Taamba
6. la Direction régionale de l’agriculture, de l’hydraulique
et des ressources halieutiques
7. la Direction régionale de l’environnement et du cadre
de vie
8. la Direction régionale des ressources animales
9. Association pour la Recherche et la Formation en Agroécologie
(ARFA)
10. Association pour le Développement des Aires Protégées
(ADAP)
11. COPAGEN (Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique
Africain)
12. la Ligue des Consommateurs
13. l’Agence Nationale de Biosécurité
14. Le RIBios (Réseau Interdisciplinaire Biosécurité)
et HELVETAS (institutions ressources)
Une Commission Restreinte de Travail (CRT) formée de membres du Comité de Pilotage a par ailleurs été mise en place. Le Comité de Pilotage lui a donné pour mandat de mettre en œuvre les différentes étapes de l’organisation de l’ECID selon des termes de références clairement définis.
Enfin, un Comité d’Observateurs composé 8 personnalités de renom, nationales et internationales, a été chargé d’observer l’ensemble du processus depuis sa phase préparatoire et de statuer sur sa transparence et son équité.
Quand
et où aura lieu l’ECID ?
L’ECID aura lieu du jeudi 15 mai au lundi 19 mai 2008 au Centre
Mariam Juali à Fada N’Gourma.
Comment
se déroulera l’ECID ?
Pendant les trois premiers jours de l’ECID, un panel de 30 productrices/teurs
provenant de toutes les provinces de la région de l’Est auditionnera
30 témoins-experts comprenant des chercheurs, des responsables
d’ONG ou d’Organisations paysannes, ainsi que d’autres
productrices/teurs de la région.
Le quatrième jour, le panel de productrices/teurs va travailler
en commissions afin de formuler les recommandations. Au besoin, certains
témoins-experts pourront être réauditionnés.
Le cinquième jour sera consacré à la restitution
publique des résultats de l’ECID : le panel de productrices/teurs
présentera ses recommandations et la méthodologie de l’ECID
sera également présentée.
Qui
sont les témoins-experts ?
Les témoins-experts seront au nombre de 30 : 16 productrices/teurs
de différentes catégories socio-professionnelles (maraîchers,
pêcheurs, pasteur, cotonculteur, apiculteur) et 14 chercheurs, responsables
d’ONG ou d’organisations paysannes.
Les 16 témoins-experts producteurs viennent de villages de la région dans lesquels un important travail collectif d’identification de l’expertise paysanne a été effectué par les producteurs eux-mêmes. Ainsi, dans 16 villages, environ 40 productrices/teurs se sont réunis pour examiner les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources naturelles et la culture du coton, les solutions qui ont été mise en œuvre localement ainsi que l’évolution de la situation au coursa du temps. Une personne parmi ces 40 producteurs a été désignée pour aller à l’ECID en tant que témoin-expert afin de présenter la synthèse des éléments les plus pertinents identifiés.
Les 14 témoins-experts provenant de la recherche, d’ONG et d’Organisations paysannes viennent à la fois du Burkina Faso et d’autres pays de la sous-région (Mali, Bénin, Côte d’Ivoire). Ils ont été sélectionnés pour leurs compétences en fonction des thématiques à traiter et afin de présenter une diversité de point de vues.
Thématiques
abordées à l’ECID
Quatre grands thèmes seront traités lors de l’ECID
:
1) Etat des lieux concernant les potentialités,
les contraintes et les méthodes de gestion des ressources naturelles
de la région de l’Est du Burkina Faso.
2) La culture du coton : impacts sur la santé et les ressources
naturelles ; impacts socio-économiques ; alternatives à
la culture du coton.
3) Savoirs locaux, techniques améliorées et gestion des
ressources naturelles.
4) Problématique des OGM : impacts socio-économiques, environnementaux
et sanitaires des OGM et en particulier du coton Bt.
Comment est
sélectionné le panel de productrices/teurs ?
Le panel de 30 productrices/teurs provenant de toutes les provinces de
la région a été sélectionné en fonction
de critères précis tels que la catégorie socio-professionnelle,
l’âge, le genre et la grandeur de l’exploitation. Il
sera en particulier composé de 35% de femmes (pour plus de détails
voir : « Méthodologie de sélection du panel de productrices/teurs
»).
Qui
finance l’ECID ?
L’organisation de l’ECID est soutenue financièrement
par divers bailleurs : la coopération Suisse et la Ville de Genève
à travers le Réseau Interdisciplinaire Biosécurité
(RIBios) ; la coopération allemande à travers l’Association
pour la Recherche et la Formation en Agroécologie (ARFA).
Qui
assistera à l’ECID ?
Afin de permettre aux productrices/teurs de travailler dans un climat
serein et à l’abri des pressions, les quatre premiers jours
de l’ECID seront « semi-publics », c'est-à-dire
avec un public limité au strict minimum et tenu à rester
silencieux. Le dernier jour de l’ECID sera en revanche public et
de nombreuses personnes seront conviées à la restitution
qui présentera à la fois les recommandations du panel de
productrices/teurs ainsi que de la méthodologie employée
pour organiser l’ECID.
D’où
vient le nom ECID ?
Le nom ECID nous vient du Mali où différents types d’ECID
ont été organisés. En particulier l’ECID de
Fada N’Gourma fait référence à l’ECID
de Sikasso qui a eu lieu en janvier 2006 et qui a traité de la
question de la place des Organismes Génétiquement Modifiés
(OGM) dans l’agriculture malienne. L’ECID de Fada N’Gourma
s’est ainsi inspiré de la méthodologie de l’ECID
de Sikasso tout en l’enrichissant de diverses nouveautés.
« Espace Citoyen d’Interpellation Démocratique »
à Sikasso est devenu « Espace Citoyen d’Information
et de Dialogue » à Fada N’Gourma.
Qu’est-ce
qui est prévu après l’ECID ?
Des restitutions des résultats de l’ECID auront lieu à
la fois pour les populations de la région et pour les autorités
locales et nationales afin d’envisager la mise en œuvre des
recommandations du panel. Un film documentaire servira de support à
cette restitution et permettra à un grand nombre de personnes et
d’institution d’en prendre connaissance.
Contact: barbara.bordogna@ribios.ch