Aspects légaux : sécurité alimentaire et droits de propriété intellectuelle

La recherche sur les aspects légaux s’est concentrée sur la question de la sécurité alimentaire (au sens d’accès à une nourriture suffisante) et de ses relations avec l’introduction de droits de propriété intellectuelle en agriculture dans les pays en développement. Cette recherche a été entreprise dans le cadre d’une étude commanditée par la CNUCED/ICTSD. Elle a donné lieu à la publication d’une étude réalisée par Philippe Cullet, intitulée « Food security and intellectual property rights in developing countries », Les Cahiers du RIBios n°6, 2004. Cette étude analyse la relation entre les préoccupations relatives à la sécurité alimentaire dans tous les pays en développement et l’introduction progressive de droits de propriété intellectuelle dans le domaine des biotechnologies agricoles. Elle se concentre sur l’introduction de systèmes de droits des obtenteurs, la question des droits des paysans et de la protection des connaissances traditionnelles. En se basant sur les récents développements en droit international, elle tente de fournir un conseil quant à la mise en œuvre des obligations internationales existantes et le futur développement d’un régime légal dans ce domaine.

En ce qui concerne la protection contre les risques biologiques (biodiversité, santé humaine, animale et végétale) la recherche sur les aspects légaux focalise sur deux aspects relatifs au droit international. D’une part, il s’agit d’examiner les négociations des réglementations concernant la biosécurité dans le sens du Protocole de Cartagena qui détermine les mesures qu’un pays importateur peut prendre afin de se protéger contre d’éventuels dommages qui pourraient être provoqués par des organismes vivants modifiés (OVM). D’autre part, il s’agit d’analyser les réglementations multilatérales concernant les aspects environnementaux de la sécurité alimentaire à travers les standards alimentaires établis par la Commission du Codex Alimentarius, en particulier le cas des produits alimentaires génétiquement modifiés. La gestion des risques et la relation avec le droit de l’OMC constituent le centre de ces accords.

FERMER LA FENETRE